DESCRIPTION
DUFOUR
Bourgogne
France
- Baron de l'Empire.
✶ Armoiries :
" D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois molettes d'argent, au chef du second, chargé d'un croissant de sable. "
Sources:
Armorial de l'Empire Français par Henry Simon, 1812.
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✶ Georges Joseph DUFOUR (1758–1820) – Un destin républicain au cœur des tempêtes révolutionnaires et impériales
Né le 15 mars 1758 à Saint-Seine-l’Abbaye, en Bourgogne, Georges Joseph Dufour est issu d’une famille bourgeoise éclairée : son père est médecin, et sa mère d’origine allemande (Fischer).
Il embrasse une carrière militaire à l’aube de la Révolution française, entrant comme volontaire dans le régiment de Nivernais.
✶ Révolution et engagements militaires (1792–1799)
En 1792, dans un contexte de guerre contre les puissances européennes coalisées contre la Révolution, Dufour se distingue à Verdun où, fidèle à ses convictions patriotiques, il refuse de signer la capitulation face aux Prussiens.
Il participe à :
La prise de Namur, puis est blessé à la bataille de Neerwinden (1793), défaite française face à l’armée autrichienne.
La guerre de Vendée, où il combat les royalistes dans l’Ouest en tant que général de brigade dès avril 1794.
La défense du pont de Huningue et autres combats sur le Rhin en 1794–1795, où il est promu général de division.
✶ En 1795, il est blessé à Handschuhsheim dans un combat perdu face aux Autrichiens de Quasdanovich. En 1798, lors du passage du Rhin, il salue Napoléon Bonaparte à Bâle, lors du voyage du futur empereur vers le congrès de Rastadt.
✶ Dernières campagnes (1799) et retrait progressif
Il participe encore à la campagne de 1799 sous Bernadotte, notamment dans la défense de Mayence, puis dans la campagne de Hollande où il aide à repousser les forces anglo-russes.
Cependant, dès la fin de cette décennie, alors que Napoléon prend le pouvoir (coup d’État du 18 Brumaire, 1799), Dufour s’éloigne progressivement des champs de bataille.
✶ Un républicain sous l’Empire (1800–1815)
Dufour reste attaché aux idéaux républicains. Il est intégré brièvement au Conseil des Cinq-Cents, et nommé à des commandements intérieurs, notamment à Nantes en 1809.
Bien que fait baron de l’Empire, il reste opposé au pouvoir impérial, ce qui explique son marginalisation.
✶ Lors des Cent-Jours (1815), fidèle à ses convictions patriotiques, il soutient le retour de Napoléon et devient représentant de la Gironde à la Chambre et commandant des Gardes nationales du département. Il assiste à la cérémonie du Champ de mai.
✶ À la Restauration, son engagement bonapartiste lui vaut l’arrestation. Il est emprisonné à l’Abbaye (Paris) jusqu’en 1816 ou 1817.
Il meurt le 10 mars 1820 à Bordeaux, dans une France redevenue monarchique.
✶ Épilogue
Georges Joseph Dufour incarne la figure du militaire patriote et républicain, actif durant l'époque charnière de la France : Révolution (1789–1799), Directoire, Consulat, Empire (1804–1815), et Restauration monarchique. Son parcours reflète les tensions idéologiques entre républicanisme et impérialisme, et le destin instable des officiers républicains à l’ère napoléonienne.
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