DESCRIPTION
LE CORRE
Plomeur, Pays Bigouden, Cornouaille bretonne.
Bretagne
France
✶ Armoiries:
" D’argent au chevron de sable, accompagné, en chef, de deux quintefeuilles du même, boutonnées d'une fleur de genêt d'or, et à une vague d’azur mouvant de la pointe. Sur le tout, une torche d’or. "
(Armorial.org/Lionel Sandoz,2025).
✶ Les LE CORRE de Plomeur : une lignée bretonne entre histoire, héraldique et terroir.
Le nom "LE CORRE" est d’origine bretonne dérive probablement du terme "korre" ou "corr", qui peut évoquer un lieu bas ou un petit cours d’eau, suggérant une possible proximité avec le terroir local.
On retrouve des variantes comme CORRE (sans article) dans certaines branches, notamment à Morlaix ou Carantec, bien que l’usage de "LE CORRE" avec l’article soit plus courant dans les lignées nobles ou notables.
✶ Contexte héraldique et symbolique
En héraldique, les blasons des LE CORRE varient selon les branches familiales et leur localisation en Bretagne.
En raison de la proximité géographique et historique avec la Cornouaille, un blason émergent comme les plus probables pour les LE CORRE établie en Pays Bigouden.
✶ Armoiries et symbolique des LE CORRE de Plomeur
- Le blason des LE CORRE de Plomeur s’inspire des traditions héraldiques des branches familiales établies en Cornouaille, tout en se singularisant par une adaptation au contexte local du Pays Bigouden.
- Le blason de référence, hérité des LE CORRE de Coray, Trégourez et Plougastel-Daoulas, se décrit ainsi : "D’argent au chevron de sable, accompagné de trois quintefeuilles de même" (un écu blanc avec un chevron noir et trois fleurs à cinq pétales noires).
Cette version, attestée entre 1481 et 1562 dans les réformations et montres de l’évêché de Cornouaille, repose sur une proximité géographique notable – Coray et Trégourez à 40-50 km, Plougastel-Daoulas à 30-40 km de Plomeur – et un ancrage commun dans cette région bretonne.
- Cependant, une déclinaison plus spécifique peut être proposée pour refléter l’identité des LE CORRE de Plomeur : "D’argent au chevron de sable, accompagné de deux quintefeuilles boutonnées d’une fleur de genêt d’or, une vague d’azur et une torche d’or". Cette composition enrichit le blason originel en intégrant des symboles liés au Pays Bigouden et à son environnement :
- Les quintefeuilles boutonnées d’une fleur de genêt d’or évoquent l’endurance et la résilience bretonne, le genêt étant une plante emblématique des landes sauvages de la région.
- La vague d’azur représente l’océan Atlantique, omniprésent dans la vie du littoral bigouden et marqueur de l’identité maritime de Plomeur.
- La torche d’or, enfin, symbolise un rôle de guide ou un héritage lumineux, peut-être en écho au lieu-dit La Torche, site emblématique proche de Plomeur, associé à la fois à la lumière et à une présence historique forte.
- Sur le plan symbolique, l’argent du fond incarne la pureté et la loyauté, tandis que le sable du chevron traduit la prudence ou la constance. Le chevron lui-même, figure protectrice, souligne le soutien ou la stabilité apportés par cette famille dans son terroir. Ainsi, ce blason revisité fusionne l’héritage cornouaillais des LE CORRE avec une identité bigoudène affirmée, ancrée dans la géographie et la culture de Plomeur.
✶ Histoire biographique
Les LE CORRE de Plomeur ne figurent pas explicitement parmi les grandes généalogies bretonnes, telles que celles de Potier de Courcy ou d’Hozier.
Cependant, leur présence est probable au sein des nombreuses familles LE CORRE recensées dans le sud du Finistère. Voici quelques éléments historiques et biographiques, plausibles ou documentés, concernant cette lignée :
- Les LE CORRE de Cornouaille, notamment ceux de Plougastel-Saint-Germain (ou Plougastel-Daoulas) et de Plonivel (près de Douarnenez), apparaissent dans les montres et réformations entre 1442 et 1562.
- Yvon LE CORRE, anobli en 1440, et Pierre LE CORRE, abbé de Saint-Maurice de Carnoët en 1520, témoignent de l’ascension sociale de cette famille dans la région. Une branche aurait pu s’établir à Plomeur, commune voisine de ces territoires, peut-être en tant que petits seigneurs ou notables ruraux.
- Alain LE CORRE, né vers 1590 à Plomeur et décédé le 7 février 1687, est considéré comme l’un des ancêtres les plus lointains établis à Plomeur. Il épousa en premières noces Catherine Alanou aux alentours de 1610. Devenu veuf, il se remaria ensuite en 1654, à l’église Notre-Dame de Tréméoc, à Plomeur, avec Clémence Gouzien.
- Louis-Corentin LE CORRE, Seigneur du Plessis, Conseiller du Roi, Contrôleur des deniers patrimoniaux & octrois de la ville de Saint Paul de Léon, 1696.
À l’époque contemporaine, une figure marquante directement liée à Plomeur est Pierre LE CORRE, maire de la commune de 1878 à 1906. Il incarne une présence notable des LE CORRE dans la vie locale sous la Troisième République.
✶ Épilogue
Des racines d’Alain LE CORRE, né vers 1590 à Plomeur, à Pierre LE CORRE, maire jusqu’en 1906, la lignée des LE CORRE tisse une histoire discrète mais tenace au cœur du Pays Bigouden. Blason : " argent, chevron de sable, quintefeuilles au genêt d’or, vague d’azur et torche lumineuse." porte l’âme de la Cornouaille bretonne : résilience, mer et héritage. Ancrés dans le terroir de Plomeur, les LE CORRE incarnent une Bretagne éternelle, entre humilité et fierté.
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