DESCRIPTION
VOLLAND
Languedoc
France
Barons, 29 mai 1829 (Restauration bourbonienne).
Armoiries :
« D’azur, à une épée d’argent, garnie d’or, et une plume à écrire d’argent passées en sautoir, au chef d’or chargé d’une étoile de gueules. »
Ces armes expriment la double vocation :
- L’épée : le service militaire et la noblesse d’épée ;
- La plume : la robe, le droit et l’administration ;
- L’étoile : symbole d’honneur, de guidance et de fidélité.
Interprétation symbolique :
- L'azur évoque la loyauté et la justice ;
- l'épée et la plume en sautoir symbolisent l'alliance de la force armée et de l'autorité judiciaire ou administrative (la plume pour l'écriture des lois ou des actes).
- Le chef d'or avec une étoile de gueules ajoute une note de noblesse et de charité.
Ces armes reflètent un profil de fonctionnaire ou d'officier, typique des barons d'Empire reconnus sous la Restauration.
Sources héraldiques :
- Armorial d’Europe, par J.-B. Rietstap (Gouda, 1861, 1884, 1887 ; Berlin, 1934, 1937).
- Armorial général, J.-B. Rietstap, illustré par Victor et Henri Rolland (1903-1926). Colorisé par Lionel Sandoz (1993-2002).
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✶ Famille VOLLAND
Barons – 29 mai 1829.
Restauration bourbonienne.
France
Repères historiques de la famille VOLLAND
Dès l'époque moderne, la famille VOLLAND s'illustre en Languedoc et en Provence, régions historiques du sud de la France, où elle occupe des positions influentes dans trois domaines principaux : la robe (offices judiciaires et administratifs), l'épée (service militaire) et le négoce.
Ces activités témoignent de leur polyvalence et de leur enracinement parmi les élites locales.
Au lendemain de la Révolution française et de l'Empire, période marquée par des bouleversements sociaux et politiques, la famille VOLLAND connaît une consécration sous la Restauration bourbonienne.
Le 29 mai 1829, sous le règne de Charles X, une ordonnance royale leur octroie ou confirme le titre de baron, officiellement enregistré dans les registres héraldiques.
Cette reconnaissance s'inscrit dans une politique monarchique visant à récompenser les familles fidèles à la couronne et à stabiliser les élites régionales.
Elle reflète également le contexte des révisions nobiliaires de l'époque, où de nombreuses familles issues de l'Empire cherchaient à légitimer leurs titres et armoiries.
Bien que les sources généalogiques disponibles ne mentionnent pas d'individu spécifique, la branche anoblie des VOLLAND est probablement issue de leurs activités administratives, judiciaires ou militaires, des fonctions caractéristiques des élites du XIXe siècle en France.
Parmi les figures marquantes :
- Louis VOLLAND, chanoine de Saint-Denis de Doué, vers 1700 (Anjou).
- Jean Estienne VOLLAND (XVIIᵉ–XVIIIᵉ siècle), payeur des rentes, dont les armes différaient (cf. infra), est l’un des ancêtres connus dans la sphère financière et administrative.
- François-Adrien VOLLAND (1838-1900) : Bien que né après 1829 à Nancy (Lorraine), il pourrait être un descendant éloigné ou collatéral. Avocat, maire de Nancy et sénateur républicain de la Meurthe-et-Moselle (1886-1900), il illustre la mobilité sociale de la famille vers des carrières politiques et juridiques. Opposant au Second Empire, il siégea à gauche au Sénat, défendant les droits des travailleurs et la laïcité.
Autres mentions :
- Les VOLLAND du XIXᵉ siècle, anoblis en 1829, apparaissent liés aux cours royales et aux structures locales de la monarchie.
- Des VOLLAND apparaissent dans des rôles administratifs au XIXe siècle, comme intendants militaires (vers 1827), mais sans lien direct au titre.
- La famille semble s'être dispersée, avec des branches en Lorraine et en Allemagne (où le nom est germanisé en "VOLLAND").
Autres armes attestées :
- VOLLAND, Jean Estienne, payeur des rentes (XVIIᵉ-XVIIIᵉ s.)
« D’argent, au chevron d’azur, accompagné de trois quintefeuilles de gueules, et surmonté d’un chef d’azur chargé d’une croix de Malte d’argent. »
(Armorial de la Généralité de Paris, dressé par Charles d’Hozier en exécution de l’édit de novembre 1696, par Meurgey de Tupigny, 1965-1967).
- VOLLAND, Louis, chanoine de Saint-Denis de Doué, vers 1700 (Anjou).
« D’azur, au chevron d’or, accompagné de trois épis de blé de même. »
(Armorial d’Anjou, par Joseph Denais, 1885).
Sources héraldiques :
J.-B. Rietstap, Armorial général (Gouda, 1861, 1884, 1887 ; Berlin, 1934, 1937).
Rietstap illustré par Victor et Henri Rolland (1903–1926), colorisé par Lionel Sandoz (1993–2002).
Archives nationales (fonds BB/29 : ordonnances de noblesse et titres, Restauration).
Étymologie
Le patronyme VOLLAND est d’origine germanique (vol, peuple, et land, terre), signifiant « terre du peuple » ou « celui qui appartient à la communauté ».
Sa présence dans le sud de la France témoigne des circulations entre la Provence, le Dauphiné et le Languedoc.
La famille semble s'être dispersée, avec des branches en Lorraine et en Allemagne (où le nom est germanisé en "VOLLAND").
Héritage
Le titre de baron VOLLAND reste un exemple discret de la noblesse d'Ancien Régime prolongée sous l'Empire et la Restauration, sans les fastes des grandes maisons.
Il témoigne de la résilience des élites provinciales face aux bouleversements politiques.
Aucune branche subsistante n'est répertoriée dans les listes modernes de titres français (comme celles de l'Association d'Entraide de la Noblesse Française), suggérant une extinction ou une renonciation au XIXe siècle.
✶ Droits d'auteur : Lionel Sandoz, auteur du dessin des armoiries et du texte, 2025.
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