DESCRIPTION
HAC
Paris, XVIe siècle.
France
Armoiries :
" D'or, à trois oiseaux de sinople, 2 et 1, colletés, becqués et perché sur une branche posée en bande de gueules. "
ou
" D'or, à trois vanneaux de sinople, becqués et membrés de gueules. "
" D'or, à trois oiseaux de sinople, becqués et membrés de gueules. "
Sources :
- Prevosts des Marchands Echevins Procureurs du Roy Greffiers Receveurs Conseillers Quartiniers de la ville de Paris, par Chevillard, 1714.
- Armorial de la Ville de PARIS, gravées par Beaumont de 1735 à 1753.
- Armorial d'Europe par J.B. Rietstap (Gouda, 1861, 1884, 1887; Berlin, 1934, 1937).
- Armorial général J.B. Rietstap, illustré par Victor et Henri Rolland (1903-1926). Colorisé par Lionel Sandoz (1993-2002).
- Le Grand Armorial de France, par Jougla de Morénas 1935-1943, de Warren, Frantzen 1960.
Notice sur le nom de famille HAC
Étymologie et origines
Le nom de famille "Hac" est relativement rare et semble avoir des origines multiples, souvent liées à des contextes géographiques et linguistiques variés.
En français, il pourrait dériver du mot "hache" (axe), évoquant un outil ou un métier associé à la coupe ou à la menuiserie, comme un surnom occupational pour un bûcheron ou un artisan. Dans un contexte ashkénaze juif, il est parfois interprété comme un nom métonymique dérivé du yiddish "hak" signifiant "hache" ou "axe".
Des sources étymologiques anglaises et germaniques le relient à "hak" ou "haak", signifiant "impitoyable" ou "ruthless" en moyen anglais, ou encore "noble" ou "chef" dans des langues scandinaves et germaniques anciennes.
En France, il est fréquemment attesté en Normandie, en Île-de-France et en Bretagne, où il apparaît souvent sous la forme "Du Hac" ou "du Hac", indiquant une origine toponymique ("du Hac" signifiant "de Hac", peut-être lié à un lieu-dit ou au château de HAC en Bretagne).
Des variantes incluent Hacq, Haack, Hach, ou Hingant du Hac, suggérant des évolutions phonétiques régionales.
Selon des dictionnaires étymologiques comme celui de Marie-Thérèse Morlet (Dictionnaire étymologique des noms de famille, 1991), il pourrait aussi provenir d'un nom de personne germanique ancien "Hacco" (racine "hag" = enclos ou haie).
La répartition géographique montre une présence notable dans les Deux-Sèvres, la Mayenne, le Pas-de-Calais et Paris, avec une possible monophylétie (tous les porteurs descendants d'un ancêtre commun) due à sa rareté.
Héraldique
Les armoiries de la famille HAC (ou Du Hac) sont décrites dans divers armoriaux comme suit :
D'or, à trois oiseaux de sinople, colletés, becqués et perchés sur une branche de gueules (variante avec collet et branche).
D'or, à trois vanneaux de sinople, becqués et membrés de gueules (interprétation avec vanneaux, oiseaux typiques des marais).
D'or, à trois oiseaux de sinople, becqués et membrés de gueules (version la plus courante, sans collet ni branche).
Ces descriptions sont attestées pour une famille parisienne (référence JM18906).
Les images fournies, datant des XVIe et XVIIe siècles, montrent un écu en forme de bouclier pointu en bas, avec trois oiseaux stylisés (ressemblant à des canards, merlettes ou vanneaux), disposés en 2 et 1 (deux en chef, un en pointe).
Elles sont associées à Nicolas HAC, échevin de Paris en 1536, 1560 et 1576, et apparaissent dans des recueils comme les armoriaux des quartiniers de Paris (page "QUARTINIERS" fournie, où l'écu de Nicolas HAC figure parmi d'autres blasons municipaux). Des variantes existent en Bretagne pour des branches alliées, comme Hingant du HAC : De gueules à trois poissons d'or posés en pairle (Armorial des familles de Bretagne).
Les sources incluent :
Prevosts des Marchands Echevins Procureurs du Roy Greffiers Receveurs Conseillers Quartiniers de la ville de Paris par Chevillard, 1714.
Armorial de la Ville de PARIS, gravées par Beaumont de 1735 à 1753.
Armorial d'Europe par J.B. Rietstap (Gouda, 1861, 1884, 1887; Berlin, 1934, 1937).
Armorial général de J.B. Rietstap, illustré par Victor et Henri Rolland (1903-1926), colorisé par Lionel Sandoz (1993-2002).
Le Grand Armorial de France de Jougla de Morénas (1935-1943, complété par de Warren et Frantzen en 1960).
Symbolique
Dans l'héraldique française, l'or (jaune) symbolise la générosité, la richesse spirituelle et l'élévation.
Le sinople (vert) évoque l'espoir, la loyauté et la jeunesse.
Les gueules (rouge) pour les becs, membres et branche (dans certaines versions) représentent le courage martial et la passion.
Les trois oiseaux, souvent interprétés comme des merlettes (oiseaux sans bec ni pattes dans certaines traditions, mais ici becqués et membrés) ou des vanneaux (oiseaux des marais), symbolisent la vigilance, la liberté ou l'ascension spirituelle ;
Le collet (collier) ajouté dans une variante pourrait indiquer une distinction honorifique ou un lien féodal.
Le nombre trois renvoie à la Trinité ou à l'équilibre.
Ces éléments suggèrent une famille bourgeoise ou noble valorisant la loyauté, le courage et la prospérité, peut-être liée à des fonctions administratives ou marchandes.
Le "droit d'images" (droit romain à l'héritage iconographique) est mentionné dans des armoriaux comme un legs symbolique de l'Antiquité.
Histoire et biographies de personnages remarquables
La famille HAC est attestée dès le XIVe siècle en France, avec des branches à Paris, en Normandie et en Bretagne.
Elle semble issue d'une bourgeoisie marchande et administrative.
Paris
- Nicolas HAC (vers 1500-1579) : Figure centrale des documents fournis. Marchand bourgeois de Paris, il fut échevin (conseiller municipal) en 1536, 1560 et 1576. Décédé le 12 octobre 1579 à Paris (église Saint-Eustache, où une épitaphe en latin le commémore). Époux de Huguette de Paris (mariage vers 1568). Notable influent sous les règnes de François Ier, Henri II et Charles IX. Il apparaît dans les armoriaux des quartiniers de Paris (fonctionnaires municipaux responsables des quartiers).
Son rôle d'échevin impliquait la gestion des affaires urbaines, des finances et de la justice locale sous la Renaissance. Il est cité dans des actes notariés (par exemple, protestations en 1571) et des inventaires après décès.
- François HAC, conseiller du roi et contrôleur au XVIIe siècle ;
- Hamon de HAC, notaire et secrétaire du roi en 1370 sous le règne de Charles V le Sage (1364–1380) (mentionné dans des armoriaux). Les titulaires de cette fonction appartenaient à la haute bourgeoisie ou à la petite noblesse de robe, et formaient l’embryon de ce qu’on appellera plus tard la noblesse de chancellerie. Sa présence dans les armoriaux confirme l’anoblissement ou, à tout le moins, la reconnaissance de sa maison dans les sphères royales.
Alliances et familles associées
Des traditions généalogiques et certaines compilations armoriales indiquent que la famille HAC aurait contracté des alliances notables, notamment avec :
les GOBELIN, illustre famille parisienne d’origine marchande devenue fameuse par les teinturiers et manufacturiers des Gobelins, enrichie aux XIVe–XVe siècles, et dont la manufacture royale de tapisseries portera le nom.
les PRACONTAL, maison d’ancienne bourgeoisie parisienne, liée aux offices royaux et aux milieux parlementaires aux XVe–XVIe siècles.
Ces alliances suggèrent que les HAC appartenaient à la bourgeoisie parisienne ascendante, proche des milieux financiers, marchands et de la robe, assurant ainsi une continuité entre la figure de Hamon (1370) et celle de Nicolas Hac (1536–1576).
Bretagne :
Lien avec le château de HAC (Indre-et-Loire, mais historiquement breton), apanage de familles comme Hingant (Jean Hingant, chambellan du duc de Bretagne, construisit le château vers 1380-1400).
Picardie
Des Hacquart ou Hacq en Picardie (Amiens), tailleurs d'images au XVe-XVIe siècle : Jean HAC, maître sculpteur ; son fils Hacq ou Ha, artiste renommé.
Personnages modernes :
Jean-Luc HAC, artiste contemporain mentionné comme figure notable (bien que rare).
En musique, Carolus Hacquart (vers 1640-1701), compositeur flamand né à Bruges, au service du prince d'Orange.
Peu de célébrités récentes, le nom restant discret.
La famille semble avoir prospéré dans le commerce (drapiers, marchands) et les offices municipaux, avec des alliances nobles (ex. : avec les de Paris ou Gobelin).
Iconographies et représentations
Les iconographies principales sont les blasons fournis : gravures du XVIe siècle montrant l'écu aux trois oiseaux, souvent avec le nom "Nicolas HAC" et des dates.
Ils apparaissent dans des armoriaux municipaux parisiens (comme la page "QUARTINIERS", p. 837, avec d'autres blasons).
Des représentations similaires existent dans des sceaux et enluminures bretonnes pour Hingant du HAC.
Des gravures de Beaumont (1735-1753) dans l'Armorial de la Ville de Paris (pages 105,257, 261) confirment ces motifs.
Aucune iconographie spécifique en peinture ou sculpture n'est attestée, mais les armoiries pourraient figurer sur des monuments funéraires (ex. : épitaphe de Nicolas HAC à Saint-Eustache).
Vitraux avec armoiries
Aucune référence directe à des vitraux portant les armoiries HAC n'a été trouvée dans les sources consultées.
Cependant, dans le contexte héraldique français, des vitraux médiévaux ou renaissants incluent souvent des blasons similaires (oiseaux verts sur fond or) dans des églises parisiennes ou bretonnes.
Par exemple, des vitraux du XVIe siècle à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles ou à Notre-Dame de Paris montrent des armoiries bourgeoises.
Le château de HAC pourrait abriter des vitraux héraldiques (non confirmés).
Des analogies existent avec des familles alliées, comme les vitraux d'Espinay en Ille-et-Vilaine (armoiries couronnées).
Donateurs et mécénat
Nicolas HAC, en tant qu'échevin, fut probablement donateur pour des œuvres municipales ou ecclésiastiques à Paris (ex. : contributions à Saint-Eustache).
En Bretagne, les Hingant du HAC furent mécènes pour la construction du château de HAC et des chapelles locales.
Aucune donation spécifique (ex. : vitraux ou autels) n'est documentée, mais les échevins parisiens finançaient souvent des projets urbains.
Monuments historiques et monuments aux morts
Château de HAC (Le Quiou, Côtes-d'Armor, Bretagne) : Monument historique classé, édifié au XVe siècle par Jean Hingant. Apanage de familles nobles (Richemont, Tournemine, Rieux). Lieu idyllique en pierre calcaire, lié à l'histoire bretonne. Inscrit aux Monuments Historiques depuis 1926.
Église Saint-Eustache, Paris : Épitaphe de Nicolas HAC (1579), monument funéraire potentiel.
Monuments aux morts : Aucune mention spécifique pour des HAC sur des monuments de la Grande Guerre ou autres.
Des recherches locales (ex. : Mayenne ou Pas-de-Calais) pourraient révéler des inscriptions, mais le nom est rare.
Bio-Biographies : Nicolas HAC est cité dans des généalogies parisiennes (Projet Familles Parisiennes) et des histoires locales (ex. : Histoire des familles Gobelin et Pracontal).
Pour Hacquart (variante), biographies dans Biographie universelle des musiciens (Fétis, 1860-1865) pour Carolus Hacquart.
Bibliographie citant le patronyme :
Prevosts des Marchands Echevins Procureurs du Roy Greffiers Receveurs Conseillers Quartiniers de la ville de Paris par Chevillard, 1714.
Armorial de la Ville de PARIS, gravées par Beaumont de 1735 à 1753.
Armorial d'Europe par J.B. Rietstap (Gouda, 1861, 1884, 1887; Berlin, 1934, 1937).
Armorial général de J.B. Rietstap, illustré par Victor et Henri Rolland (1903-1926), colorisé par Lionel Sandoz (1993-2002).
Le Grand Armorial de France de Jougla de Morénas (1935-1943, complété par de Warren et Frantzen en 1960).
Marie-Thérèse Morlet, Dictionnaire étymologique des noms de famille (1991) : Étymologie.
Albert Dauzat, Les noms de famille de France (1977) : Origines régionales.
Armorial des familles de France (Wikipédia et encyclopédies héraldiques) : Listes et variantes.
Histoire des mots racine qui ont généré les noms de famille (Academia.edu, 2021) : Racines linguistiques.
Inventaire-sommaire des Archives départementales (séries E, Pyrénées-Orientales, Aisne) : Mentions notariales (ex. : Jean Hacquart, 1637).
Polybiblion : Revue bibliographique universelle (1868-1880) : Nécrologies (Adolf Hach, archéologue).
Journaux historiques : Le Lorrain (1891-1935), La Gazette de Lorraine (1903) : Mariages et décès.
Ouvrages généalogiques : Nom de famille HAC : origine et signification (Geneanet, Ancestry) ; HAC - Armoiries, blason, Etymologie (Armorial.org).
✶ Droits d'auteur : Lionel Sandoz, auteur du dessin des armoiries et du texte, 2025.
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