DESCRIPTION
GUILLOT
Baron de l’Empire en 1810.
Premier Empire napoléonien (1804–1814/1815).
France
Armoiries :
" Coupé: au 1, d'or, à deux étoiles d'azur; au 2, d'azur, à un chevron couché d'or, mouvant du flanc dextre, et supportant de sa cime un coq d'or, qui de son bec enfonce l'oeil d'un léopard naturel contourné, posé sur l'azur entre les jambes du chevron et posant les pattes de devant sur ledit chevron. "
Sources héraldiques:
- Armorial du Premier Empire, titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier. 2. Par vicomte Albert Révérend, 1895.
- Armorial général d’Europe, par J.B. Rietstap (Gouda, 1861).
- Armorial d'Europe par J.B. Rietstap (Gouda, 1884, Berlin, 1934) (Gouda, 1887, Berlin 1937).
- Armorial général J.B. Rietstap, illustré par Victor et Henri Rolland (1903-1926). Colorisé par Lionel Sandoz (1993-2002).
Famille GUILLOT
Étymologie
Le nom de famille GUILLOT est un patronyme français très répandu, attesté dans presque toutes les régions de France depuis le Moyen Âge.
Il s'agit d'un hypocoristique (diminutif affectueux) du prénom Guillaume, lui-même dérivé du nom germanique ancien Wilhelm, composé des éléments wil (volonté, désir) et helm (casque, protection).
Ainsi, Guillaume signifie étymologiquement « volonté protectrice » ou « casque résolu ».
Le suffixe diminutif -ot indique une forme familière ou régionale, courante en France pour les noms de baptême devenus héréditaires au XIIe-XIIIe siècle.
Origine
Le nom apparaît dès le XIIIe siècle dans les archives ecclésiastiques et seigneuriales, souvent lié à des paysans, artisans ou soldats.
Il est particulièrement fréquent en Anjou, en Bretagne, en Normandie et en Île-de-France, avec des variantes comme GUILLOTEAU, GUILLOTIN ou GUILLOTTE.
Selon les généalogistes comme Marie-Thérèse Morlet, il provient directement d'un surnom ou d'un prénom baptismal, sans lien systématique avec une origine toponymique (bien que des lieux comme LES GUILLOTS en Charente évoquent des familles locales).
Symbolique du patronyme
Sa popularité s'explique par la diffusion du prénom Guillaume, porté par des rois et saints (comme saint Guillaume d'Aquitaine, fêté le 10 janvier).
Symboliquement, le nom évoque la résilience et la protection, thèmes récurrents dans l'histoire des porteurs du nom, souvent impliqués dans des carrières militaires ou artisanales marquées par la détermination.
Histoire
Le nom GUILLOT s'inscrit dans l'histoire médiévale et moderne de la France, où il est associé à des lignées modestes mais ascendantes.
Dès le XIVe siècle, des GUILLOT sont mentionnés comme vassaux ou bourgeois dans les rôles fiscaux angevins et picards.
Au XVIIIe-XIXe siècle, avec les révolutions et les guerres napoléoniennes, plusieurs branches accèdent à la noblesse d'empire ou à des fonctions élevées.
Diffusion
La famille est présente en Nouvelle-France (Canada) dès le XVIIe siècle, avec des immigrants comme Vincent GUILLOT (arrivé vers 1660), dont la descendance est bien documentée dans les archives québécoises.
Aux États-Unis, des GUILLOT s'installent en Louisiane et au Michigan au XIXe siècle, fuyant les troubles européens.
En France, le nom compte environ 50 000 porteurs actuels, avec une forte concentration en Île-de-France et en Pays de la Loire.
Des études généalogiques montrent une diaspora en Belgique, en Suisse et aux Antilles.
Héraldique
Les armoiries des familles GUILLOT varient selon les branches, reflétant des origines militaires, nobiliaires ou marchandes.
La plus documentée est celle accordée à la branche noble d'Anjou sous l'Empire napoléonien, pour François-Gilles GUILLOT, général de brigade et baron de l'Empire par lettres patentes du 16 décembre 1810.
Son blason, inscrit à l'Armorial général de France et reproduit dans des ouvrages héraldiques comme ceux de l'Armorial.org, se blasonne ainsi :
" Coupé : au I, parti d'or à deux étoiles posées en fasce d'azur (symbole de noblesse militaire et de guidance céleste), et des barons militaires de l'Empire (écu d'azur semé de gerbes d'armes d'or) ; au II, d'azur au chevron couché d'or mouvant du flanc dextre, accompagné en pointe d'un léopard (ou guépard) contourné au naturel, sommé à l'extrémité supérieure d'un coq d'or crêté et barbé de gueules, franc-pattant de son bec l'œil du léopard."
Symbolique des armes
- L'or évoque la noblesse et la générosité ;
- l'azur, la loyauté et la vérité.
- Les étoiles représentent les mérites militaires (GUILLOT fut promu général en 1794).
- Le chevron d'or symbolise la protection et la victoire au combat.
- Le léopard (symbole de bravoure et de ruse, héraldique britannique influencée) contourné au naturel évoque la force sauvage domptée.
- Le coq gaulois, emblème national français, incarne la vigilance, le courage et l'indépendance (il « attaque » le léopard, allégorie de la France triomphant des ennemis).
Ce blason, créé pour honorer les services rendus à l'Empire, est un exemple typique de l'héraldique napoléonienne, mêlant traditions médiévales et symboles républicains.
Autres blasons
D'autres branches portent des armes plus simples :
- " De gueules au chien passant d'argent " (branche picarde, symbolisant la fidélité et la garde).
- Pour une famille GUILLOT hollandaise (marchands bordelais émigrés à Amsterdam au XVIIIe siècle) : " Écu aux deux poissons nageants d'argent sur fond d'azur ", visible sur des porcelaines chinoises de la Compagnie des Indes (époque Qianlong, vers 1750-1800), symbolisant l'abondance et le commerce maritime.
Ces armoiries sont conservées dans des armoriaux régionaux (Armorial des familles de Picardie) et des collections privées.
Aucune variante n'est recensée comme illégale sous l'Ancien Régime.
Personnages remarquables
- Louis-Auguste GUILLOT de La Bardoulières, seigneur de La Boulinière et d’autres fiefs, fut reconnu en qualité de noble lors de l’Assemblée générale des Trois Ordres de la province du Poitou, tenue à la sénéchaussée de Châtellerault le 16 mars 1789, en préparation des États généraux.
- François-Gilles GUILLOT (1759-1818) : Né le 17 août 1759 à Angers, soldat en 1775, capitaine en 1792, général de brigade en 1794. Baron de l'Empire en 1810 (dotation de 2 000 francs sur Trasmène). Marié le 7 avril 1795 à Émmanuelle-Anne Guérin (1768-?), dont postérité : - Joseph-François (né vers 1796, général de brigade, mort le 18 mai 1862). GUILLOT se distingua lors du siège de Figuières (1811) en Catalogne, où il commanda la garnison française. Mort à Draguignan le 26 janvier 1818. Frère d'Abel Joseph GUILLOT (1780-1823), colonel d'infanterie, chevalier de Saint-Louis.
- Abel Joseph GUILLOT (1780-1823) : Frère du précédent, officier sous l'Empire, anobli en 1817 sous la Restauration. Mort en service.
- GUILLOT de la POTERIE, colonel, 1816 (Restauration).
- Marcel GUILLOT (1910-1984) : Né à Saint-Étienne-du-Rouvray, aviateur et résistant, Compagnon de la Libération (décret 1942). Commandeur de la Légion d'honneur. Inhumé à Hyères.
- René GUILLOT (1900-1969) : Écrivain pour la jeunesse, né à Courcoury (Charente). Auteur de Le Roi des mille et un jours (Prix du Livre français 1953). Spécialiste des contes africains.
- Olivier GUILLOT (1932-2023) : Historien médiéviste, professeur à l'université de Tours. Auteur d'ouvrages sur le Limousin médiéval (Le comté du Périgord, 1993).
- André GUILLOT (1908-1993) : Chef cuisinier français, précurseur de la nouvelle cuisine. Chef de l'Auberge du Père Bise, puis formateur.
Autres :
- Gilles GUILLOT (1935-?), acteur (doublage et théâtre) ;
- Nicolas GUILLOT, humoriste (personnage d'Airnadette) ;
- Jean GUILLOT (1920-?), historien local (auteur de La très riche histoire d'Elven, 2012).
Iconographies
Les représentations iconographiques des GUILLOT sont rares et liées à l'héraldique nobiliaire.
Des porcelaines chinoises du XVIIIe siècle portent les armes des GUILLOT hollandais (poissons), conservées dans des collections comme celle de la Galerie Nicolas Fouerny.
Pour la branche angevine, des gravures du XIXe siècle (dans les Dossiers de généalogie napoléoniens) reproduisent le blason de François-Gilles GUILLOT.
Monuments historiques :
Hôtel GUILLOT de la Poterie (Château-du-Loir, Sarthe) : Manoir Renaissance (XVIe siècle), classé Monument historique en 1968. Ancienne résidence d'une branche bourgeoise des GUILLOT, potiers et marchands. Abrite des éléments sculptés (frises, cheminées).
Cimetière de la GUILLOTIERE (Lyon) : Nommé d'après un ancien fief GUILLOT (XVe siècle), classé pour son architecture néoclassique. Tombeaux de familles lyonnaises portant le nom.
Sculptures : Ernest GUILLOT (XIXe siècle), ornementateur pour l'Exposition universelle de 1900 (frise du Travail au palais de Chaillot, Paris).
Monuments aux morts :
Des stèles commémoratives en Anjou et en Var honorent François-Gilles et Abel GUILLOT (général et colonel).À Draguignan, une plaque au cimetière militaire évoque le général (1818).
Marcel GUILLOT est commémoré sur le Mur des Noms au Mont Valérien (résistance).
Donateurs : Des GUILLOT angevins du XVIIIe siècle figurent comme bienfaiteurs d'églises locales (Angers), avec donations pour des autels ou cloches, sans armoiries visibles.
Biographies :
- Dictionnaire des généraux de la Révolution et de l'Empire (A. Six, 1934) pour François-Gilles GUILLOT ; Les Compagnons de la Libération (J. Martin, 1946) pour Marcel GUILLOT ; René GUILLOT, l'enchanteur des sables (biographie jeunesse, 2000).
Généalogies :
The GUILLOT Family from France to Michigan (M. Van Auken Mason, 1990) ;
Descendance de Vincent GUILLOT (Société de généalogie de Longueuil, 2015) ;
Histoire et généalogies croisées de plusieurs familles (A. Dorigo, 2023, thèse CNRS).
Ouvrages citant GUILLOT :
Dictionnaire étymologique des noms de famille (M.-T. Morlet, 1997) ;
Armorial général de France (J.-B. Rietstap, 1884) ;
Napoléon's Nobility (T. Beckett, 2010, pour les barons) ;
La Terre de Chauvirey (H. de la Ferrière-Percy, 1890, branche comtoise).
Dans la littérature, René GUILLOT est cité dans Histoire de la littérature jeunesse (P. Ariès, 1960).
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