JUIGNÉ

DESCRIPTION

JUIGNÉ (Marquis de)
Anjou, Maine.
France

Armoiries :
" D'argent, à la croix de gueules engrêlée de sable, cantonnée de quatre aigles de sable, béquées & onglées ou parées de gueules. "
- Cimier : un coq aux ailes ouvertes.
- Devise : AD ALTA.
- Cri de guerre : Battons & Abattons.

* La croix vient du temps des Croisades.

Sources :
- Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, 1856.


JUIGNÉ (Le Clerc de)
La maison Le Clerc de Juigné est, au témoignage de tous les historiens, une des plus anciennes de la province d'Anjou et du Maine.
Elle y a toujours tenu le premier rang par ses alliances, ses illustrations et ses services militaires.
Hisgaud Le Clerc, seigneur de Vibiers, baronnie située en Anjou et érigée depuis en comté, se battit en duel, vers la fin du Xe siècle, avec Geoffroy Grisegonelle, comte d'Anjou , qui s'empara de ses domaines et ne laissa à ses enfants que leurs biens maternels. (Histoire de Sablé, par Ménage ; et Cartulaire de l'abbaye de Saint-Aubin d'Angers.)
Le 14 avril 1436 et le 17 juillet 1441, ces mêmes biens furent l'objet d'une donation faite par Jean Le Clerc, seigneur de Juigné, à Anne de Mélay, sa femme.
La filiation de la maison Le Clerc est prouvée par les actes et par la possession non interrompue de la terre de Juigné depuis le XIVe siècle.
Cette terre est entrée dans la famille en 1384, du chef de Marthe Poussin, fille de Gervais Poussin, seigneur de Juigné, qui avait épousé Rolland Le Clerc vers 1310.
Entre Hisgaud Le Clerc et ce Rolland Ier, seigneur de Juigné, d'anciens titres ont conservé la mémoire entre autres de Richard Le Clerc, qui était, en 1228, vice
sénéchal des provinces d'Anjou, Touraine et Maine (Histoire de Sablé, par Ménage ; Histoire des Sénéchaux d'Anjou, par Claude Ménard ; de Philippe, chevalier de la première croisade; de Guillaume et d'Humbert Le Clerc, au musée de Versailles en vertu d'un acte d’emprunt passé à Saint-Jean-d'Acre en 1191 ; de Hervé Le Clerc, qui s'associa avec Geoffroi du Plessis et d'autres chevaliers pour le fret de leur passage en Palestine en 1248 , et de N. Le Clerc, seigneur des Roches, qui épousa en 1332 Isabeau de Turpin .
La maison de Juigné a joui des honneurs de la cour de 1753 à 1787 en vertu de preuves faites au cabinet des ordres du roi , établissant littéralement sa filiation depuis le milieu du XIVe siècle. Eile s'est alliée aux maisons d'Assé, de Beaumanoir, de Beaumont - le - Vicomte , de Bois- Dauphin , de Champagne , de Hauteville , de Machecoult , de Maillé , de Montmorency, de Scépeaux, d'Yvetot, etc.
Depuis Rolland Le Clerc, premier seigneur de Juigné, jusqu'à nos jours, sa descendance s'est divisée en plusieurs branches, dont il ne reste plus que l'aînée, séparée aujourd'hui en deux rameaux, celui des marquis et celui des barons de Juigné.
Cette maison a fourni des capitaines de cinquante et de cent hommes, d'armes des ordonnances du roi, des brigadiers des armées du roi, un lieutenant général, des maréchaux de camp, des chevaliers de Malte, de Saint Michel et de Saint-Louis, un échanson, un conseiller et chambellan du bon roi René, un grand aumônier de la reine Anne de Bretagne, évêque de Léon; un ministre plénipotentiaire de France en Russie en 1774 ; des gentilshommes de la chambre des rois Charles VI, Charles IX et Henri IV ;
des députés aux États généraux ; un archevêque de Paris, duc de Saint-Cloud ; des pairs de France héréditaires , etc.
Plusieurs de ses rejetons sont restés sur les champs de bataille : Philippe Le Clerc mourut des suites de ses blessures à la bataille d'Antioche, en 1098 ; Colas Le Clerc
fut tué à la bataille de Poitiers en 1350. Dans les siècles derniers, René Le Clerc périt au siège de la Rochelle en 1626 ; Henri Le Clerc , à celui de Messine, où il servait comme enseigne du régiment de Schomberg ; Urbain Le Clerc , brigadier des armées du roi, fut tué en Catalogne, à la tête de 10,000 hommes, l'an 1695 ; enfin Samuel Le Clerc, marquis de Juigné, baron de Champagne , colonel du régiment d'Orléans (infanterie ), périt en combattant à Guastalla, en 1734.
La comtesse de Juigné, fille du duc de Guines, était dame du palais de la reine Marie-Antoinette.
La comtesse Auguste de Juigné, fille du comte de Durfort, était dame pour accompagner madame la Dauphine, fille de Louis XVI.
Jacques-Marie-Anatole Le Clerc, marquis de Juigné, Pair de France, exclu par refus de serment en 1830, est décédé le 1er avril 1845.
Il avait épousé en 1824 Armandine-Pauline de Castellane-Majastre.
Leur fils est le chef actuel, qui suit.
I. MARQUIS DE JUIGNÉ.
Ernest, marquis de Juigné, né en 1825, marié en 1844 à Charlotte de Percin de Montgaillard-la-Valette, dont :
1 ° Henri de Juigné .
2° Madeleine de Juigné .
Tante .
Antoinette-Geneviève Caroline-Claudine de Juigné, née 16 août 1795, mariée 21 septembre 1815 à Charles-Auguste Marie , baron de Beaufort , veuve 26 avril 1827 .
Oncle et tante à la mode de Bretagne.
I. Charlotte-Antoinette-Thérèse de Juigné, fille du comte Léon de Juigné, née 5 janvier 1812 , mariée le 10 juin 1833 à César-Honoré de la Roche, marquis de Fontenilles.
II . Gustave-Étienne, comte Gustave de Juigné, fils du feu comte Auguste de Juigné.

II .
Raoul-Léon-Victor, baron de Juigné, né en 1796, marié en 1825 à Reine-Marie de Bretinières, dont :
Mathilde de Joigné, mariée 11 février 1850 au comte Paul de Damas.
Oncle et tantes.
I. Antoine-Éléonor-Victor, comte Victor de Juigné, ancien préfet, né 17 août 1783, marié à Nathalie de Grimoard-Beauvoir du Roure de Beaumont.
Brison , dont :
1 ° Comte Paul de Juigné , né en 1812, marié à Henriette de Durfort-Civrac.
2 ° Alix-Charlotte de Juigné, mariée au baron de Bourqueney, ambassadeur.
II . Pauline-Jeanne-Henriette de Juigné, née le 15 octobre 1778, mariée 19 avril 1812 à Édouard-Victurnien Charles-René Colbert, comte de Maulevrier.
III. Charlotte-Louise de Juigné, sans alliance .
IV. Élisabeth-Olive-Félicité de Juigné, née 9 septembre 1784, mariée 14 avril 1832 à Scipion de Grimoard-Beau voir du Roure de Beaumont-Brison, marquis du Roure, décédée le 30 juin 1854.

Sources :
- Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, 1856.

Addition :
CLERC DE JUIGNÉ- VERDELLES ( LE ) : le premier de cette ancienne Famille dont on ait connaissance par un Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Aubin d'Angers, est HISGAUD LE CLERC, vivant au dixieme siècle, Seigneur de la Baronnie de Vihiers, érigée depuis en Comté, située en Anjou sur les frontières du Poitou.
Ayant dissipé tous ses biens , qui étaient considérables, il ne resta à ses descendants que leurs biens maternels situés outre Loire, au même Comté d'Anjou.
Ces biens consistaient dans les terres de Vignau, de Saint Martin de Candé, paroisses de Suillé, Candé & de Montfort, Saint-Germain , Thise & autres héritages en Loudunois, Monbriffois, Douays & pays circonvoisins, sur lesquels Jean le Clerc, II. du nom, un de ses arriérés-enfants, qui les possédait, de même que Juigné, assigna 200 livres de rente de douaire à Anne de Mellay, Dame de Verdelles, son épouse.
Cinq ans après il vendit lesdites terres pour se fixer à Juigné dans le pays du Maine, où ses descendants ont toujours demeuré depuis, & dont ils jouissent aujourd'hui.
Cette terre, à laquelle a été jointe la Baronnie de Champagne, est devenue par-là une des belles de la Province , & est entrée dans cette Famille par le mariage de
I. Rolland Le Clerc, avec N... Poussin, fille de Gervais Poussin, qui en était propriétaire, & était d'une grande extraction. Il vivait au 13e s.

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